Bon, tiens, avé quelques fous, on s’est fait un trip canadien ce dimanche de froid.
Tout est parti d’une catastrophe, un accident con ( si tu connais le cas d’un accident intelligent, @ moi l’histoire...).
Donc il y a quelque temps, Thierry a décroché grave en pleine ascension de la face nord de son escabeau lors d’une tentative de bricolage.
Bon, je passe les détails, mais aucun mousqueton n’ayant fait son boulot, il est allé fleurté avé la vitesse du son pour aller se poser avec fracas au plus bas de la vallée de sa cuisine.
CRACK ! un poignée en puzzle façon café racer du sud. suspect:
:malaise:
Ayant fait livré une forêt entière juste avant sur la pelouse en prévision de l’hiver qui arrivait (il s’est pas trompé là, il neige même sur mon écran d’accueil du fofo...) et malgrè une rééducation accélérée à sa façon (!!!!), rien à faire, impossible à découper le bois avé qu’une main de valide (malgrè un stage accéléré de visionnage de l’oeuvre complète de bruce lit).
Donc comme on avait rien à faire avé ce temps pourri, on s’est dit qu’on allait lui couper ses bûchettes, histoire de passer un petit moment entre coupings quoi.
On se fait un point au tel en semaine pour organiser la chose question matos du moins.
Patoche me dit que le Triple 9 en plus de son pied valide, nous ramène 2 tronçonneuses, et que lui même emmène une scie à bois. La troupe d’élite devrait compter une dizaine de têtes, que du types costaux et gaillards well !
On convient du dimanche à partir de 9h30 chez Thierry et Nelly donc acte...
Réveil difficile, limite comateux, suite à un samedi sans fin avec champagne à partir de 2 heures du mat...
Le temps de tremper deux doliprane dans le café trop froid, d’enfiller la tenue des bois, et zou je décarre dans la purée glacée sur la route direction St Jean...
Juste avant d’arriver, je tel à Patoche et on convient du lieu de RV pour se retrouver et aller chez nos alpinistes en perdition.
:police:
Au way point en vue, je vois arriver en même temps un fourgon qui arrive d’en face et s’arrête pile poil à l’endroit indiqué.
Je reconnais les yeux qui me regardent avé des points d’interrogation plein les rétines.
C’est le Steph999, raide à l’heure, à foutre des complexes à un horloger suisse, il gare le bahut.
Je me dis que ça commence à rouler plutôt bien cette histoire, l’heure est respectée, pi le fourgon m’impressionne, ça sent les gros moyens, du fourgon gavé de matériels pro à découper du baobab comme du balsa, de la machine suédoise à aplatir de la forêt, y aura po assez de bois pour user toutes les lames, va falloir qu’il nous prête ses meubles aussi le thierry histoire de mettre quand même un peu en température les moteurs de nos engins à découpe...
Pi l’autre portière qui s’ouvre, c’est Olivier, le fréro du steph !!!
Bé je savais po qu’il avait un fréro le routier sans frontière... d’ailleurs vous avez remarquez ? Les vedettes du fofos ont souvent leur double quelque part, prêt à relever en cas d’absence trop prolongée sans doute, l’éponge cérébrale clônée en double exemplaire...
Bon en attendant, il est cool aussi le fréro, pi il a l’air plus réveillé que moi.
J’apprends qu’il est super équipé le frangin, que c’est lui qui transporte tout le matos, que samedi ils ont fait en famille un checklist complet avant la mission du jour !
Le blème, c’est qu’il est étourdi aussi Olivier !
Après le checklist, ils a mis de côté les objets cités et est parti avé le fourgon en laissant le tas dans le garage !!!!
Bon steph prend le relai devant ma face qui doit exprimer l’inquiétude et me rassure en me promettant avoir pris le principal...
Au même moment arrive la suite de l’équipe :
Patoche, Vincent et Mickael. le tout dans une AX qui a du faire la croisière jaune, drivée par un dom concentré sur le freinage d’urgence commencé 5 kilomètres plus en avant ...
Arrivée chez Nelly et Thierry, (gaffe à l’entrée pour ceux qui doivent y aller et qui connaissent po, l’entrée est en ornières sans fond, si t’es en bécane, et que tu as peur du vide, gare avant et passe en rappel !!!!) , donc arrivée, pi accueil autour d’un café qui fait du bien.
Dehors deux tas énormes attendent sous le temps menaçant qui joue à pile ou face avé la pluie et le froid, nous transformant en fumeurs.
Dom en homme organisé, nous quitte le premier pour rejoindre les garages afin de s’équiper grand nord.
Il a la tenue complète, enfile les couches avec minutie pour terminer par le haut. Il a du faire du stage chez les esquimaux, avec remise à niveau une semaine avant dans le congel familial finissant au passage les dernières glaces rendues inutiles l’été parti.
Je m’attends presque à le voir sortir avec le traîneau tiré par quelques chiens aux yeux clairs...
C’est LE NORD !!!!
Ça pèle GRAVE !!!! Fatigué déjà à la vue de l’exercice, je m’appuie contre ma buée...
Les tic et tac de la forêt scandinave, nous débarassent vite le fourgon, le vide complètement, c’est à dire en sortent deux tondeuses...
Donc déjà pour les machins en croix pour soutenir la bûche, on oublie, faudra couper sur le tas direct !!!
Pi patoche va me chercher sa scie à bûche dans le coffre de l’ax. Là je réalise pas de suite, le neurone à moitié congelé, le café commence à faire pourtant son effet et je me demande comment on peut ranger une scie à bûche dans le coffre d’une AX, même si c’est l’AX de Domy Crocket, roi des forêts...
Mais déjà vl’a mon steph avé une tronçonneuse qui arrive déjà sur le tas humide... la chose fume le mélange comme Gainsbourg la Gitane, mais elle chante aussi comme Daho une jour d’angine...
Pas bon !!!
J’en oublie mon Patoche qui entre temps est déjà sur une petite branche avec sa scie contortionniste.
La scie est raide neuve, elle coupe sans hésiter ! Elle a cependant la fâcheuse particularité d’être full manuelle !!!
sisi !!!!
je découvre enfin l’esprit d’organisation des fous de ducat’s, les autres si ils sont étonnés c’est bien de me voir étonné...
«Comment tu sais po ? Ça part un peu souvent à l’aventure nos trucs...»
Là, comme le disait mon poto Roco à sa blonde, «j’ai le doute qui ma bite !!!»
la situation est claire, on a 15 tonnes de bois à débiter, on a deux tronçonneuses, dont une qui visiblement est en phase terminale, et une scie main...
On aurait loué deux castors, on aurait même pas l’air ridicules !
Je me dis que Dom est le plus sage, il devrait tenir plus de jours que nous coincé dans ses épaisseurs.
Je tenterais bien d’essayer de convertir nos hôtes au tout électrique pour cette année du moins, mais bon, on reste soudé et on commence le boulot sans trop regarder le tas qui attend...
On se relait avec Patoche, avec la scie manuelle... j’ai la tendinite qui arrive aussi vite que les nuages à bouillon du ciel trop gris. Faudrait l’entraînement d’un jeune ado en plein émoit solitaire pour tenir le rythme !!!
j’ai le bras en surchauffe, l’épaule qui rupte !!! la brindille lâchement choisie ne cède pas...
Je commence à me dire que tout n’est pas gagné là.
C’est à ce moment que la tronçonneuse hésitante décède !!!
Ce qui reste incroyable, c’est que l’ambiance reste bonne, tout le monde est conscient que ça tourne pas comme prévu, mais on reste entre potes, c’est l’essentiel.
Pi c’est là que j’ai le neuronne qui se reconnecte. L’ exercice de la scie sans doute...
Je me rappelle que j’ai une scie à bûche dans le garage rouge comme ma monster !!!
Quel navet que je fais !!!, tiens je commence à me scier une guitare en signe de représaille.
J’en ai presque honte de l’avouer aux autres...
Bon Thierry me dit de ne pas rentrer chez moi exprès pour aller chercher l’arme fatale.
Derrière tel un général nordiste sur le chant de bataille qui envoie son éclaireur pour la mission ultime, le Patoche me fait signe de décarrer dare dare avé ma chignole rammener l’objet nommée «désir».
Je décarre avé un compagnon de route, les autres sont en sourire, l’espoir au bout des yeux qui osent regarder le tas de bois tout à l’heure si fier qui ne la ramène plus...
On trace à la casa, arrivons sans encombre, le trajet occupé à parler de nos motos.
On sort la remorque, on y colle la scie toute neuve à peine montée, et retour sur le champ de bataille en espérant que les autres tiennent à la chaleur de l’unique tronçonneuse qu’olivier et le steph entretiennent comme la flamme d’un premier feu.
Le temps d’installer, ce n’était plus la même équipe, on était un ensemble, un exemple presque, THE FACTORY, l’usine à débiter de l’allumette, les bûches volaient comme des confettis un 14 juillet, la modeste brouette en réception ne suffisait plus, thierry prenait la remorque attelée à la voiture.
Seule Nelly a réussi à nous faire rentrer le temps d’un repas apprécié, (elle assure grave le pain de poisson pi la cuisson du rôti de porc !!!!) merci encore pour le repas !
Pitite visite de notre reine, qui venait soutenir son roi. Tiens j’ai oublié de demander où en était le projet du nouveau missile...
Bon je voudrais po faire trop long, je vais me faire pourrir encore par mon JB....
Pour faire bref, on a mis sérieusement la surmultipliée, les deux tas de bois sont tous bien partis à l’abri.
La mission des fous de ducat’s était remplie !!!
reste à souhaiter un bon rétablissement à notre voltigeur que rien n’arrête !
En attendant, moi j’ai passé une super journée !
Merci les coupings !
Avec du recul, je me dis heureusement que thierry avait pensé à faire livrer le bois quand même,
y a pas, on a eu chaud !